Sans aucune discussion parlementaire, au cœur de l’été, a été publié au Journal Officiel la création par décret du fichier Edwige. De quoi s’agit-il ? Ce nouveau fichier recensera les personnes “ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif” mais aussi celles qui “en raison de leur activité individuelle ou collective sont susceptibles de porter atteinte à l’ordre public”. Y fulgureront donc adhérents, sympathisants, hommes politique, entrepreneurs, syndicalistes, délinquant potentiels, suspects… Ce serait la synthèse entre les fichiers tenus par les RG et la DST.Finalement, on peut s’étonner d’un tel raffut autour de ce fichier, rien de nouveau, puisque ces fichiers existent déjà. D’après le rapport de Alain Baueur (Alain Bauer 2007), il existe déjà 36 fichiers dont le celui le STIC (Systèmes de traitement des infractions constatées), le FNAEC (Fichier National Automatisée des Empreinte Génétiques) et le fichier des personnes nées à l’étranger, qui semblent poser le plus de problème.
Seulement voilà, aujourd’hui la multiplication des technologies de capture de l’information, de traçage et de traitement, ainsi que la numérisation de l’information changent complètement la donne.