La crise financière de 2008 nous a brutalement rappelé que nos économies étaient fragiles. D’autres crises ont suivi : crise économique, crise monétaire… Nous n’en sommes d’ailleurs pas encore sorti à ce jour. Je souhaite évoquer dans cet article, un autre type de crise, plus fondamentale, la crise de transformation. J’ai rencontré cette idée pour la première fois dans un roman de Norman Spinrad publié en 2009, « il est parmi nous ». Il me semble que la crise nucléaire japonaise vient malheureusement brutalement illustrer cette idée que je vais vous exposer.
La crise de transformation, qu’est ce que c’est ?
Dans les romans de Science Fiction, il est des « vérités » qui circulent. Par exemple, il est considéré que l’humanité est une espèce destinée à voyager dans l’espace. De nombreux romans explorent cette perspective avec plus ou moins de bonheur littéraire. Nous savons depuis peu qu’il existe de nombreuses planètes autour des étoiles. Même si les instruments actuels ne permettent pas repérer les petites planètes habitables de type terrestre, les récentes découvertes appuient fortement la thèse de l’existence de vie extraterrestre dans notre galaxie, voire même d’une vie intelligente. Mais alors, pourquoi personne ne nous a contacté jusqu’à maintenant ? Ce n’est pas faute d’avoir écouté le ciel avec le programme SETI depuis 1960. D’après Norman Sprinrad, c’est simplement que les autres espèces n’ont pas été capables de dépasser le stade technologique. Elles se sont effondrées après avoir usées abondamment leurs réserves d’énergie fossile sans avoir réussi à développer des alternatives. Ou alors elles ont empoisonné leur atmosphère avec la fission nucléaire ou le réchauffement climatique. L’humanité aurait alors peu de chance de passer ce cap, d’arriver à terme de sa transformation pour maitriser la technologie nécessaire au voyage spatial sur de longue distance.
Vivons nous une crise de transformation ?
Cette perspective n’est pas réjouissante. Sommes nous irrémédiablement condamné à régresser sur le plan technologique ? En tout cas, la crise japonaise en ce début d’année 2011 nous montre la fragilité de notre civilisation.