Liberté et compagnie (cie) : un livre sur l’innovation de management

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Liberté et compagnie (cie) : Quand la liberté des salariés fait le succès des entreprises

Un livre de Isaac Getz et Brian M Carney publié chez Champs Essais, Flammarion (421 pages, 10 €)

Liberté et Compagnie est un des libres les plus stimulants que j’ai pu lire ces dernières années sur l’innovation de management. Il parle d’un sujet majeur, la liberté dans les entreprises. On pense communément que l’efficacité dans les entreprises découle d’une structure hiérarchique et du contrôle des salariés. L’enquête de Brian M. Carney et d’Isaac Getz va vous montrer le contraire. Il existe d’autres façons de gérer les entreprises, un mode de gestion qui laisse les salariés prendre des initiatives au lieu de leur dire comment faire, qui traite les traient en adultes responsables, et  qui encourage la prise de risque. J’ai moi même utilisé ce type de management lorsque je dirigeais une entreprise de production de jeu vidéo de 20 personnes. Je partais du principe que mon rôle était de définir les objectifs clairs et d’aider à les atteindre, pas d’expliquer comment faire les choses. Vous pensez que ce type de management n’est possible que dans les PME et dans des secteurs comme le jeu vidéo. Détrompez vous, les entreprises libérées existent dans tous les secteurs et peuvent intégrer des milliers de salariés. Les auteurs ont enquêtés dans de grandes entreprises, en France, aux Etats Unis, en Belgique et en Finlande. Un livre passionnant qui interpelle les partis pris du management classique.

Le livre est assez agréable à lire avec quelques explications théoriques mais surtout il expose l’histoire de nombreux tels que FAVI, Gore-Tex, IDEO, Harley Davidson, Sun Hydraulics, USAA, Vertex, SOL, Richards Group, Sea Smoke Cellars. Ces cas montrent que le management basé sur l’autonomie et la liberté des salariés est possible, et qu’en plus ça peut être les fondements de la performance d’une entreprise.

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Le serious game, une innovation stratégique ?

Dans le domaine des nouvelles technologies, les technologies se succèdent et amènent toutes leurs lots de questionnements. 2009 a été sur la scène nationale l’année de l’émergence du Serious Games. L’état a reconnu son importance avec l’appel à projet Serious Gaming de Nathalie Kosciusko-Morizet de 20 M€ et plus de 50 projets ont été financés. Mais surtout, les entreprises s’emparent de plus en plus de cet outil technologique pour former leur personnel. BNP Paribas a investi lourdement dans un jeu de formation à l’évaluation professionnel, dans un jeu d’accueil des nouveaux salaries (StarBank), et même dans un jeu destinée aux recrutements (ACE Manager).

Nous ne sommes donc plus dans un épiphénomène mais bien dans une posture stratégique. Les budgets de ce type de Serious Games sont élevés, plus d’une centaine de milliers d’euros, une entreprise comme BNP Paribas n’investirait pas dans ces jeux si les retours n’étaient pas importants (en 2009, BNP Paribas a consacré 3,5% de sa masse salariale à la formation). Bien sûr, ces retours ne sont pas toujours quantifiables en tant que tel, ils peuvent être de l’ordre de la réputation, de l’image, ou provoquer des effets induits à plus long terme. Néanmoins, les Serious Games ont une réelle efficacité quand il s’agit de développer des compétences, ou d’évaluer l’existence de compétence. Actuellement je travaille sur les l’impact des Serious Games sur les organisations, je reviendrait donc régulièrement sur ce sujet.

Il y a  quelques mois, il y a eu une émission intéressante sur le Serious Game sur TechTocTV. Si vous souhaitez avoir un bon aperçu des questions managériales qui tournent autour du Serious Games, vous ne perdrez pas votre temps à la visionner. On y parle aussi du travail du laboratoire de recherche de l’ESC Chambéry sur les Serious Games.


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On voit bien dans cette vidéo que le Serious Game est considéré une véritable innovation pour l’entreprise et pas seulement une évolution du e-learning.

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