Le principe de l’open innovation
Vous connaissez peut-être le concept d’open innovation. Le principe est simple, il s’agit d’innover en ouvrant le processus d’innovation à des partenaires : laboratoires publics ou privé, entreprises, utilisateurs… ou de licencier ses développements pour faire bénéficier d’autres entreprises
Les avantages sont multiples, baisses des coûts de l’innovation, intégration de connaissances multiples, fertilisation croisée, meilleure utilisation de tous les brevets et technologies qui sont quelquefois sous utilisés par les entreprises. Ce type d’innovation posent néanmoins des problèmes au niveau de la gouvernance des partenariats, du partage de la création de valeur et de la préservation de la propriété industrielle.
En général, les consultants et chercheurs se basent et citent des cas d’open innovation d’entreprise : Procter&Gamble, Xerox… mais ce type d’innovation est valable pour tous types d’organisation et même pour les particuliers comme le montre le mouvement open source. Ce blog en bénéficie d’ailleurs fortement puisqu’il utilise l’excellente plateforme WordPress qui est un superbe exemple d’innovation ouverte.
L’open innovation en action à Rennes
Et le villes aussi s’y mettent maintenant. La ville de Rennes a récemment mis en œuvre l’open innovation en reprenant le principe de l’open data. Elle met à disposition ses données et laisse les innovateurs développer des applications susceptibles d’apporter des service utiles au citoyen. Il s’agit de toutes les données concernant les transports publics (réseaux de bus, de tramway et vélos en libre service) de la STAR Rennes Métropole : horaires, accessibilité, géolocalisation des stations, disponibilités.
La plate forme de données est développés par In-cite sous forme de site web et d’API. In-cite propose même à terme de mettre son moteur de génération de données en Open Source.
En fait la ville de Rennes fait son métier, organiser le transport public et laisse ceux qui ont des idées et des capacités de développement créer des services autour de ces données. Et ca marche !
On trouve déjà des applications, dont une application sur iphone qui permet de trouver les stations de vélos en libre service, vérifier la disponibilité et optimiser les parcours. Ils ‘agit de l’application iphone Vélo Rennes réalisée par un Julien Quéré, un développeur indépendant.
Ce n’est que le début, ce qui caractérise cette démarche, c’est qu’au lieu de faire un appel d’offre et de vouloir absolument contrôler le développement, la ville ouvre ses données sur les transports en creative commons et laisse l’intelligence collective s’emparer de cette richesse pour trouver des services adaptés aux besoins des utilisateurs.
Allez le villes ! Ne vous laissez pas doubler par Rennes… A Grenoble, j’en rêve depuis des années de ce type de service ouvert. J’habite à côté d’une portion d’autoroute qui va au centre ville et une fois sur deux c’est l’embouteillage. A chaque fois, quand je suis obliger de prendre ma voiture, la question est, prendre la route ou l’autoroute ? Il y a bien des caméras au dessus de l’autoroute, mais bien sûr impossible d’accéder à ces images avant de partir pour prendre la bonne décision.
Toulouse se lance également dans l’Open innovation.
La commission Innovation de la Mêlée Numérique (l’association fédératrice des acteurs de l’économie numérique en Midi-Pyrénées) qui fait son salon les 20 & 21 avril prochain (http://www.lamelee.com/) en est l’initiatrice.
Plates-formes mutualisées d’innovation, site web, API, mutualisation d’applications …. la réflexion est en cours à la Cantine.
Catherine Bréchignac
APPROCHES Business Consulting