L’annonce du nouveau service iCloud par Apple met en lumière le fait que les éditeurs de logiciels et de service internet nous annoncent depuis quelques années l’avènement du Cloud Computing. Si elle est effective au niveau des services internet, elle arrive peu à peu au niveau de l’édition de logiciels et de système d’exploitation. Facebook, LinkedIn et les autres réseaux sociaux conservent vos données dans des grappes de serveurs. Ce n’est pas le cas pour le moment pour les données produites avec les logiciels de bureautique ou les logiciels de traitements photographique.
Le Cloud Computing pourrait avoir un fort impact sur l’organisation de la société
Il existe néanmoins un service comme Google docs qui permet de travailler sur des documents à distance. Les évangélisateurs du Cloud Computing annoncent de nouvelles fonctions intéressantes pour l’utilisateur et des coûts moins élevés pour d’utilisation des logiciels. Néanmoins les innovations technologique ne sont pas neutre vis à vis de l’organisation de la société et même de son système politique. Prenons l’exemple du nucléaire. Il est peut probable qu’une telle technologie puissent se maintenir dans une démocratie parlementaire. La mobilisation importante de fond public nécessaire à la mise au point de cette technologie et la gestion de la sécurité nécessite un état fortement centralisé et une connivence importante entre de grande entreprise et l’état. Qu’en est-il du cloud Computing ?
Le Cloud Computing est-il un danger pour la démocratie ?
Le Cloud Computing posera peut-être à terme un problème pour la démocratie. L’internet d’aujourd’hui est porteur des valeurs de liberté, de décentralisation et d’émancipation. La création et la gestion des contenus se répartissent entre de multiples acteurs : éditeurs, bloggeurs et particuliers. La liberté d’accès est favorisée par la culture du hacking. Une structure fortement décentralisée de l’internet avec les serveurs répartis sur toute la planète rend difficile son contrôle par un nombre restreint d ‘acteurs.
L’omniprésence de Google au niveau du référencement avec ses centaines de milliers de serveurs préfigure ce que peut provoquer l’arrivée massive du Cloud Computing. Quand toutes les données seront dans les nuages, entre les mains de fournisseurs de services qui pourront se racheter les uns des autres, la concentration entre les mains de quelques acteurs de l’ensemble de nos données sera alors possible. Leur pouvoir sur le citoyen pourrait alors être très important. Devons nous prendre un tel risque ?
L’impact de la centralisation des données dans le Cloud Computing
Une telle conception d’une gestion centralisée de nos données risque d’influencer le type de société dans laquelle nous vivrons, sans contre pouvoir, avec le risque d’une connivence très forte entre ces immenses réservoirs de données et les états. Plus un utilisateur dépend d’une seule entreprise pour accéder à des services, plus l’entreprise à une marge de manœuvre importante pour fixer les prix et les conditions d’utilisation. Plus les entreprises centralisent de données sur le citoyen, plus la tentation d’un contrôle partiel ou total de l’état est fort.
Le Cloud Computing n’est donc pas neutre. Toute innovation intègre une conception de la société dans laquelle elle émerge et peut par la suite agir sur la façon dont une société se conçoit, évolue, voire même entre dans une crise de transformation.
Le Cloud Computing, une technologie non durable ?
De plus le Cloud Computing est une technologie non durable. Elle multiplie la quantité de données qui transitent dans les réseaux, accroit exponentiellement le nombre de serveurs nécessaire pour faire transiter et héberger les informations des utilisateurs. Avant de nous réjouir de ses atouts, prenons donc garde aux effet induits du Cloud Computing et posons nous la question : comment évoluera une société dans laquelle toutes les données sont hors de contrôle du citoyen ?
Néanmoins des services comme icloud ne proposent pas de de transférer l’ensemble des données dans les nuages. Il s’agit plus pour le moment de favoriser la sauvegarde, la synchronisation et le partage de données. Une telle approche modérée sur Cloud Computing est susceptible de proposer une valeur ajoutée sans pour autant déstabiliser les libertés sur internet. Espérons que les autres acteurs des services sur internet prennent aussi cette voie et ne s’engagent pas vers un Cloud Computing total.
Énormément de nos données sont déjà hors de contrôle du citoyen. Banques… Opérateurs téléphones… Mails…
Les grands du web ont tout à perdre s’ils commencent à exploiter les données privées des entreprises. Ils ne feront pas cette erreur.
Je pense que j’ai autant confiance dans ma banque qu’en Google ou Microsoft. J’ai une confiance encore plus limité en Bouygues par exemple. Pourtant tout le monde fait confiance, sans se poser de question. Il en va quasiment de même avec le « cloud », la différence c’est qu’on passe d’un modèle existant à un autre modèle.
Niveau connivence entres grands entreprises et les états pour la tentation de contrôle. Pensons à la création de la monnaie.
Les états ne peuvent plus la contrôler, ce sont des organismes indépendants qui le font (banques centrales et cie).
Ce qui implique évidement des risques pour le citoyen. Il n’y a pas de bonne solution.
Pour moi le cloud computing est une belle avancée pour la collaboration en entreprise, justement du côté de Google Apps for Business. Le contrat signé indique que les données nous appartiennent.
Mais l’informatique ne doit pas être introduite partout, je pense aux machines de vote par exemple, cela introduit une opacité et des failles qui ne semblent pas acceptables aujourd’hui.
ne soyons pas dupe, le but des grandes multinationales est de contrôler le monde.
Le stockage de vos données personnelles peuvent leur servir contre vous si un jour vous devenez un gêneur. en appuyant sur quelques touches on bloque votre accès à votre compte bancaire, on déprogramme votre carte de crédit et comme il n’y aura plus d’argent en billets vous serez paralysé.
Ceci est inévitable et ce sera le meilleur des mondes pour le big brother. tout sera informatisé et vous serez esclaves des écrans. UN BUG INFORMATIQUE provoqué sur une ville une région, un pays, et leur économie est paralysée. On prend le risque ?
vive le progrès, il nous mène tout droit à la dictature de ceux qui seront en haut de la pyramide du contrôle des données, de l’information et de l’informatique en général.
PAR AVANCE SINCERES CONDOLEANCES